- robinlife a écrit:
- Ohlalala je revois cet ancien topic de mes débuts de rébellion précoce immature et pré pubère !
Dois-je rappeler que le topic a apparemment cinq mois ?
En ce qui concerne l'héritage des opinions politiques, des goûts etc, c'est mésestimer la capacité de l'être humain à se créer soi-même. Il suffit de remettre les choses en question et de réfléchir un peu. Bien-sûr, l'éducation joue énormément sur notre
capacité à nous réaliser, mais pas forcément sur ce que nous devenons.
J'ai horreur des déterministes ; à quoi bon vivre si tout est dicté par notre environnement ? C'est en cela que "l'existentialisme est un humanisme" : c'est croire en l'homme et ses mutations constantes que de lui attribuer un libre arbitre. Bien sûr, nos choix sont influencés pas nos vécus, mais déterminés absolument pas.
Prendre conscience des paramètres qui entrent en compte pour nous faire agir tel qu'on agit, c'est se donner la capacité d'agir autrement. C'était notamment le but de Simone de Bauvoir lorsqu'elle a écrit
Le Deuxième sexe : montrer aux femmes leur condition, le pourquoi de leur condition, et les pousser ainsi à dire "non" à l'aliénation que la société fait d'elles.
Quand tu dis que tu es devenu punk, qu'est-ce que ça implique ? Tu écoutes The Exploited et NOFX en beuglant des "oï oï oÏ" ? Tu t'habilles en parfait petit Sid Vicious ? Tu considères n'avoir "ni Dieu, ni Maître" ? Désolée, ce n'est pas pour t'embêter, c'est pouvoir le rapport avec le topic, si c'est la non-conformité des goûts et de l'apparence et le poids des jugements ou le refus de soumission aux règles implicites d'une société ? Ou sinon, c'est juste pour dire "wéééé keupine, moi aussi je suis un "original", être mainstream ça craint !" xD ?
Après, philosopher, ce n'est pas seulement se demander "à quoi bon vivre ?", et ça peut même offrir une vision plus large de la vie pour mieux l'accepter. Ayant fait un bac L et une prépa littéraire, j'ai vraiment bouffé de la philo au petit déj, et je t'assure que quand je n'ai plus eu de cours de philosophie, je ne suis mise à un peu déprimer ; j'avais l'impression de devenir un mollusque du bulbe et de me laisser vivre mollement et superficiellement. Depuis, j'ai découvert Philosophie Magazine :'). Et depuis encore, je me mets à acheter carrément les bouquins des auteurs, parce que résumer en trois pages la pensée d'un philosophe qui a écrit des pavés, ça me semble un peu suspect ^^".
Philosopher est une façon d'accepter sa condition d'être vivant quand on ne peut pas faire autrement que d'y penser. Mon opinion là-dessus est que mieux vaut philosopher vraiment que de ressasser des idées incohérentes dictées par le ressenti, et donc broyer du noir. Je t'assure que se demander "à quoi bon vivre ?", ça fait plus dépressif que philosophe :3